Voici l’essentiel d’un texte que nous venons de remarquer sur internet. Le propos va ouvertement vous plaire. Car la thématique est « l’automobile ».
Le titre suggestif (F1 : malgré les embûches, Gasly, Ocon et Albon ont toujours cru en leur potentiel) est évocateur.
Identifié sous le nom «d’anonymat
», le pigiste est positivement connu pour plusieurs autres posts qu’il a publiés sur internet.
L’article a été diffusé à une date indiquée 2022-06-17 06:46:00.
Dès qu’il y aura une voiture en piste à Montréal, vous pourrez suivre le tout sur RDS et RDS Direct dans notre environnement multiplex.
Peu importe qui vous êtes, la vie vous enverra inévitablement des épreuves à surmonter. Que vous soyez électricien, artiste ou journaliste, vous vivrez un jour ou l’autre des moments plus difficiles, comme la perte d’un emploi, un projet qui ne se concrétise pas, une rupture amoureuse, une maladie… Bref, vous voyez le genre.
Les pilotes de Formule 1 aussi doivent passer au travers de moments difficiles. Ils ont tous leur histoire qui leur est propre, et la beauté du Grand Prix à Montréal, c’est qu’ils sont tout près de nous pour les raconter. Jeudi, nous avons rencontré trois pilotes qui ont dû prendre un pas de recul dans leur carrière pour n’en revenir que grandis.
Le week-end noir de Pierre Gasly
La dernière fois qu’il était à Montréal, Pierre Gasly était le nouveau coéquipier de Max Verstappen chez Red Bull. C’est vrai qu’il éprouvait quelques difficultés à s’adapter, mais le pilote français était loin de se douter du virage que sa vie prendrait à peine quelque mois plus tard.
Au mois d’août 2019, après seulement 12 Grand Prix avec Red Bull, ses patrons ont perdu confiance en lui. Lors de la pause estivale, on lui a montré la porte, le retournant chez Toro Rosso afin de promouvoir Alexander Albon à sa place. Red Bull, c’était pourtant un rêve pour lui, lui qui avait joint l’académie de l’écurie cinq ans auparavant.
Au retour de la pause estivale, la Formule 1 était du côté de Spa-Francorchamps, en Belgique, et les caméras du monde étaient rivées sur Gasly, le pilote qui venait de se faire virer en pleine saison.
Professionnellement, la fin de semaine était difficile à vivre pour un jeune homme de 23 ans. Le samedi, Gasly n’a pu passer la Q1. Il s’est qualifié 16e.
Après la séance, il a répondu aux questions des journalistes. Puis, il a demandé à sa relationniste de prendre une pause de ses obligations pour regarder les premiers tours de la course F2.
Au deuxième tour de cette course, son ami d’enfance Anthoine Hubert, dont il était très proche, est décédé, victime d’un accident effroyable, percuté par une autre voiture au haut du raidillon.
Au micro de mon collègue Daniel Richard, Gasly est revenu sur cette fin de semaine noire.
« C’est une période de ma vie et de ma carrière qui a été très, très dure, parce que malheureusement, tout est arrivé au même moment. Mentalement, c’est vrai qu’on n’est pas prêt, on ne nous prépare pas dans la vie quand on est jeune à ce genre de situation. Professionnellement, c’était une grosse déception ce qui s’est passé. Et après, la perte d’un de mes meilleurs amis, c’était horrible à diriger. »
S’il avait décidé d’arrêter la Formule 1, personne ne lui aurait reproché. Après deux épreuves aussi dures, nous aurions tous compris. En fait, le seul qui lui aurait reproché quoi que ce soit, c’est lui-même.
« Je suis quelqu’un qui s’est toujours battu pour ce qu’il voulait. J’ai toujours eu une très grosse force mentale parce que je sais dans quelle direction je veux aller, ce que je veux dans ma vie, ce que je veux atteindre et mes objectifs, et ça m’a toujours poussé vers l’avant. Bien sûr, ç’a été compliqué… Je sais très bien quel était son rêve, on a grandi ensemble… Je sais ce que lui aurait voulu faire, les rêves communs qu’on avait entre nous… J’ai réussi à tourner ça en une force interne », explique-t-il, maintenant avec un recul de trois ans.
Malgré cette épreuve, Gasly était de retour au volant à peine une semaine plus tard, à Monza. Il avait pris sa décision. Il allait continuer à persévérer malgré tout. Il n’allait pas baisser les bras.
Un an presque exactement plus tard, Gasly était de retour à Monza. Et il a amené son AlphaTauri numéro 10 à la victoire. La première, et la seule pour l’instant, de sa carrière.
Une année de pause pour mieux revenir
De mon côté, j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec Esteban Ocon et Alexander Albon. Soyons honnêtes, leurs épreuves ne se comparent pas avec celles vécues par Gasly. De toute façon, ce n’est pas un concours à savoir qui a remonté la plus grande pente.
Il reste que ces deux pilotes ont aussi dû faire preuve de résilience lorsque les choses n’allaient pas de leur côté professionnellement. Ils ont tous les deux vécu une situation similaire où, faute de volant disponible, ils ont dû quitter la Formule 1 pour mieux y revenir.
Dans le cas d’Ocon, c’est arrivé après deux saisons et demie en Formule 1. Le pilote français était alors chez Force India, écurie qui a alors été rachetée par Lawrence Stroll. Afin de faire une place à son fils Lance, Lawrence a décidé de conserver Sergio Perez et de se départir d’Ocon.
« Il va falloir qu’on réapprenne tout »
Alors dans la filière de Mercedes, Ocon n’a pu se trouver un volant. Mercedes comptait sur le duo Lewis Hamilton et Valtteri Bottas. De plus, un autre espoir de Mercedes, George Russell, faisait son entrée en Formule 1 avec Williams alors que le Français devait rester dans les garages.
Après avoir gouté à la Formule 1, c’est évident qu’Ocon aurait préféré être en piste plutôt que d’occuper les fonctions de pilote d’essais pour Mercedes. Mais avec le recul, il en tire aujourd’hui du positif.
« C’est clair que j’aurais préféré rouler, que j’aurais aimé être au volant de la voiture pour la saison. Mais on continue à apprendre. En plus, j’étais avec l’équipe qui dominait à ce moment-là en 2019. J’ai pu me construire en tant que pilote, voir comment ça se passait de l’intérieur. Comprendre aussi comment je peux mieux faire mon travail de pilote avec toute une équipe, avec autant de monde qui travaille tout autour de ces voitures. C’est clair que quand je suis revenu en 2020, je me sentais beaucoup plus complet. »
Ocon est revenu en Formule 1 avec Renault en 2020, maintenant devenu Alpine. Et en 2021, il a lui aussi pu goûter à la victoire, en Hongrie.
« Aller chercher la victoire en 2021, c’était quelque chose d’extrêmement spécial pour nous. Pour moi, c’est 20 ans de travail pour y arriver là. C’est clair que je m’en rappellerai toute ma vie. »
Un exemple à suivre
En 2021, c’était au tour d’Alexander Albon de se faire montrer la porte sortie par Red Bull… Et comme Ocon, plus aucune option ne s’offrait à lui. Albon est donc devenu pilote d’essais chez Red Bull, en plus de disputer une saison en DTM.
Par contre, cette fois, Albon avait un modèle à suivre : celui d’Esteban Ocon. Si le Français était parvenu à refaire sa place dans la catégorie reine du sport automobile, Albon aussi allait le faire.
« Quand je teins mes cheveux, on marque des points! »
« Ça donne de l’espoir quand tu vois qu’un autre pilote est passé par la même chose. Il n’y avait aucun moment l’an dernier où j’ai levé le pied de l’accélérateur. Mon énergie et ma concentration étaient dirigées vers mon retour en Formule 1, et je me suis assuré que ça arrive », explique Albon avec sa chevelure rouge, censée lui porter chance.
Le pilote de 23 ans a profité de ce pas de recul pour peaufiner plusieurs aspects, que ce soit sur la piste ou à l’extérieur. Surtout, il a senti le désir d’être pilote de F1 devenir plus fort que jamais.
«J’étais littéralement sur les lignes de côtés, j’étais là chaque course, mais je ne conduisais pas. Je parlais aux ingénieurs de Red Bull. Je devenais de plus en plus affamé. Cela n’a fait qu’augmenter ma motivation de revenir en Formule 1.
Avec cette saison d’absence, j’avais beaucoup de temps pour réfléchir, pour apprendre et prendre de l’expérience. Je me sentais dans une bonne position pour cibler mes faiblesses et voir comment je pouvais les améliorer. Avoir davantage d’expérience et de maturité aide beaucoup, par exemple, à savoir comment bien communiquer avec l’équipe et comment tirer le maximum de la voiture. En tant que personne, je me suis senti plus confiant. Ça me permet aujourd’hui de prendre davantage un rôle de leader avec Williams. »
Comme Gasly et Ocon, Albon a toujours cru en lui et ses capacités, même si on lui a préféré Sergio Perez, un pilote bien plus expérimenté, chez Red Bull. Maintenant avec Williams, il a inscrit trois points cette saison, et il espère que cette fois, il est en Formule 1 pour y rester.
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